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Noyer
une
partie
du
Sahara
sous
les
flots
de
la
Méditerranée,
tel
fut
le
très
sérieux
projet
que
conçut
un
certain
Élie
Roudaire,
officier
originaire
de
la
Creuse,
dans
les
années
1870.
L’idée
enthousiasma
les
savants
les
plus
éminents,
les
politiciens
les
plus
responsables,
les
affairistes
les
plus
retors
de
l’époque.
Ferdinand
de
Lesseps,
qui
la
fit
sienne,
ne
manquait
jamais,
lors
des
multiples
mondanités
auxquelles
l’entraînait
sa
gloire
récemment
acquise
à
Suez,
de
demander
à
Roudaire
chaque
fois
qu’il
le
croisait
:
"
Et
votre
mer,
monsieur
Roudaire,
comment
va-t-elle
?
".
L’affaire
occupa
la
France
durant
deux
décennies,
suscita
des
débats,
des
enquêtes,
des
expertises,
des
plans
et
des
essais
dont
Jean-Louis
Marçot
nous
retrace
l’histoire
mouvementée.
Les
chotts,
ces
formations
géologiques
singulières,
à
l’est
de
l’Algérie
et
au
sud
de
la
Tunisie,
aux
confins
du
Sahara,
en
constituent
le
décor.
L’inondation
par
la
Méditerranée
de
ce
concentré
de
désert,
grâce
au
percement
d’une
bande
de
terre
dans
le
golfe
de
Gabès,
inspira
aussi
le
dernier
roman
de
Jules
Verne.
En
ouvrant
ce
dossier
aujourd’hui
oublié
de
la
"
mer
intérieure
",
Jean-Louis
Marçot
dresse
un
tableau
des
mentalités
à
travers
les
différentes
phases
de
la
colonisation
de
l’Algérie
et
nous
entraîne
dans
une
passionnante
étude
du
Sahara,
de
ses
mythes,
de
son
histoire,
de
sa
géographie
et
de
ses
mirages.
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