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Le
vendredi,
jour
de
repos,
a
lieu
à
Midoun
le
marché
paysan.
Les
hommes
vendent,
les
femmes
achètent,
patates
(géantes),
tomates,
carottes
presque
rouges,
fèves,
oignons,
oranges
et
citrons,
dates.
Un
vendeur
d'aromates
reluque
les
stylos
qui
dépassent
de
mon
gilet.
Il
voudrait
engager
une
discussion
mais
nous
laisse
entendre
qu'il
n'est
pas
libre
de
s'exprimer.
Notre
ami,
qui
a
emprunté
un
véhicule
à
un
ami,
nous
emmène
visiter
l'intérieur
de
l'île.
Notre
première
halte
est
pour
admirer
la
mosquée
Fadhloun,
sur
la
route
d'Houmt
Souk.
Cette
construction,
datée
de
1279,
est
habilement
restaurée
pour
être
offerte
à
la
curiosité
des
touristes.
Fortifié
comme
ses
pareils,
le
minaret-phare
se
dresse
sans
mal
au-dessus
des
champs
plats.
Sous
ce
ciel
bleu
silencieux,
entourée
d'oliviers
séculaires
qui
plongent
leurs
tortueuses
racines
dans
la
terre
rouge,
la
mosquée
a
un
charme
divin.
Un
trou,
pratiqué
au
sommet
du
dôme
qui
abrite
le
four
à
pain,
laisse
filtrer
un
rayon
de
soleil
qui
coupe
en
bleu
la
pénombre.
Le
Berbère
coiffé
d'une
casquette
de
cuir
noir
qui
a
guidé
notre
visite
nous
entraîne
dans
un
lieu
qu'il
dit
être
le
seul
à
connaître.
Nous
prenons
la
piste,
longeons
les
champs
plantés
d'oliviers,
de
grenadiers,
d'amandiers,
de
figuiers,
d'orangers
et
de
palmiers.
Dans
cette
partie
de
l'île,
l'eau
abonde.
Elle
vient
du
sous-sol
ou
des
nuages,
dont
des
impluviums,
vastes
aires
rondes
entourées
d'arbres,
recueillent
les
précieuses
larmes.
Le
site
que
nous
atteignons
après
bien
des
détours
est
un
château
en
ruines,
le
ksar
Amida
Ben
Ayed,
près
du
village
el
Ozayed.
Difficile
de
le
dater.
On
pense
à
un
édifice
turc
du
XVIIème
siècle.
L'intérieur
est
d'une
beauté
prodigieuse.
C'est
paraît-il
un
des
seuls
bâtiments
insulaires
à
dépasser
les
deux
étages.
Les
murs
des
combles
sont
composés
de
cruches
liées
entre
elles
par
un
torchis.
Ce
procédé
assure
une
régulation
thermique
et
soulage
la
construction.
Plafonds
peints,
arabesques,
stuc,
ciselures,
voûtes,
...
des
terrasses
aux
caves,
en
suivant
le
villageois
lui-même
admiratif,
nous
allons
de
merveille
en
merveille.
Plus
loin,
nous
visitons
un
menzel
abandonné.
Clôturant
une
cour
de
terre
battue,
des
constructions
alvéolaires
se
regroupent
en
carré.
Elles
abritent
les
membres
d'une
famille
élargie.
On
trouve
à
proximité
le
puits,
la
kouba
où
le
marabout
de
la
tribu
est
honoré,
l'aire
de
battage.
Les
haies
de
l'enceinte
rassemblent
figuiers
de
Barbarie
aux
fruits
violets
et
agaves.
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