A
la
terrasse
d'un
café
de
la
place
de
la
Sorbonne,
à
l'automne
1971,
une
poignée
de
"maos"
se
réunissaient
pour
poser
les
bases
d'un
front
culturel
prolétarien.
Ils
avaient
entre
20
et
30
ans
et
peu
de
moyens
:
une
antique
ronéo
et
l'indispensable
petit
livre
rouge.
En
janvier
1972,
on
trouvait
chez
Maspéro
et
trois
ou
quatre
autres
libraires
parisiens
un
bulletin
titré
"Projet
d'un
Front
Culturel
Prolétarien".
Il
débutait
en
ces
termes
:
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Durant
une
année,
ponctuée
de
publications
du
même
acabit
(Propositions
manifestes
pour
un
FCP,
Perspectives
pour
un
FCP,
Un
point
de
vue
prolétarien
sur
la
"Culture",
Feu
sur
le
Quartier
Général
petit-bourgeois!
...),
nourrie
d'intenses
discussions
théoriques,
bercée
de
projets
:
un
film
sur
le
squat
(l'expression
n'est
pas
d'époque)
de
la
rue
de
la
Remise
aux
Faisans,
à
la
Cuve
d'Orly
;
des
contre-manifestations
dans
les
rencontres
d'art
(72/72,
Biennale
de
Paris)
;
de
l'agit-prop
(notamment
en
soutien
à
la
lutte
du
Joint
français),
le
groupe
ne
se
lassa
pas
de
lancer
son
appel
au
milieu
des
invectives
et
des
sarcasmes,
puis
il
se
lassa
et
se
défit.
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